Peuples autochtones : Indiens assassinés 2
Comité de solidarité avec les indiens des Amériques (CSIA)
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Greenpeace
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BRÉSIL
La population indigène
une nouvelle fois abandonnée à son sort
par le gouvernement et le pouvoir judiciaire
Vendredi 6 janvier 2006
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Au Brésil, les populations indigènes continuent d’être victimes de la violence et vivent une situation économique extrêmement difficile, ni le gouvernement ni le pouvoir judiciaire ne leur assurant la protection de leur droit constitutionnel à la terre, a déclaré Amnesty International ce vendredi 6 janvier 2006.
Le 16 décembre 2005, des Guarani-Kaiowá vivant dans l'État du Mato Grosso do Sul ont été brutalement expulsés de leurs terres ancestrales lors d’une opération à grande échelle menée par la police fédérale avec le soutien officieux de propriétaires terriens locaux. Un certain nombre d’actions légales avaient précédé les expulsions, une décision de la Cour suprême fédérale (STF) avait notamment suspendu le droit constitutionnel des Guarani-Kaiowá à leurs terres.
Les Guarani-Kaiowá sont désormais réduits à camper dans des abris de fortune sur le bord de la route nationale MS-384, ils manquent de nourriture et leurs conditions sanitaires sont précaires.
«La décision a eu des conséquences catastrophiques sur la communauté indigène Guarani-Kaiowá, a déclaré Patrick Wilcken, adjoint de recherche et d'action d’Amnesty International pour le Brésil.
«Une femme enceinte de sept mois a perdu son bébé après une chute lors des expulsions et un bébé d’un an souffrant de diarrhées est mort de déshydratation.»
Le 24 décembre 2005, neuf jours après les expulsions, Dorvalino Rocha, trente-neuf ans, a été abattu d’une balle dans la poitrine à l’entrée de Fronteira Farm dans la municipalité d’Antônio João dans l'État du Mato Grosso do Sul. Selon les informations dont nous disposons, il aurait été tué par un garde d’une société de sécurité privée à la solde de propriétaires terriens.
Amnesty International et les ONG locales n’ont cessé d’alerter contre le danger de nouvelles violences et la dégradation de la situation économique des Guarani-Kaiowá en cas d’expulsion.
Dorvalino Rocha est le trente-huitième militant indigène tué en 2005 – la pire de ces dix dernières années, selon le Conseil missionnaire indigène, une ONG brésilienne. Vingt-huit homicides se sont produits dans le seul État du Mato Grosso do Sul.
«Le sort des Guarani-Kaiowá est caractéristique de ce qui se produit lorsque le processus de ratification des terres est bloqué ou annulé par décision de justice. Les populations indigènes sont forcées de s’installer à la lisière de leurs terres ancestrales, dans la crainte constante de représailles de la part de tueurs professionnels à la solde des propriétaires terriens ou employés par des sociétés de sécurité dans des conditions d’encadrement minimes», selon Patrick Wilcken.
«Nous passons toute la nuit à avoir peur. Chaque voiture qui passe nous fait perdre le sommeil», expliquait Eugênio Morales, l’un des responsables du campement.
«Même si le gouvernement fédéral a pris tardivement quelques mesures visant à résoudre certains des problèmes créés par les expulsions en fournissant de l’aide d’urgence, les autorités n’ont rien fait pour empêcher qu’on en arrive à cette situation», selon Patrick Wilcken.
Amnesty International a appelé les autorités brésiliennes à définir une politique claire et des stratégies spécifiques visant à apporter des réponses à la question persistante des droits fondamentaux des populations indigènes au Brésil. Amnesty International appelle également le gouvernement fédéral à enquêter de manière approfondie sur les entreprises privées de sécurité et sur leur rôle dans les violations des droits humains qui se sont produites.
Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter le Service de presse d'Amnesty International à Londres, au +44 20 7413 5566, ou consulter le site http://www.amnesty.org
http://web.amnesty.org/library/index/fraAMR190012006
Des Indiens craignent de nouveaux décès dans secteur du conflit
Mardi, 27 décembre 2005 11:30
Inara Silva, de la Rédaction, et de Celso Bejarano Jr, d'António João
David Majella
Le climat d’inquiétude et d’insécurité est palpable dans le campement des Indiens guarani-caiuá dans António João, ville localisée à
Une Partie du groupe est retournée dans un secteur de
Des bandes sont éparpillées dans le campement en demandant que l’on restitue les terres et la prison pour l'auteur de l'homicide. La semaine dernière, des mouvements sociaux déjà avaient demandé des renforts policiers, craignant quelque confrontation. L'école la plus proche du campement est à huit kilomètres de distance et pour les enfants aller au collège est une raison de préoccupation pour la communauté.
Selon le guarani-caiuá, Eugênio Morales, de 32 ans, le climat de tension existait déjà depuis un certain temps depuis octobre 2004 depuis que le groupe campe dans
De l'avis d'Eugênio Morales, le décès de Dorvalino est un crime de gangster: "toute ma communauté pense que le propriétaire de l'exploitation agricole Fronteira, (Dácio Queiroz) peut avoir été le mandataire du crime". Queiroz dépose ce matin au PF de Dourados.
Méfiance concernant
Versions - les tirs venaient des exploitations agricoles du secteur du litige, dont le nom n'a pas été révélé, mais l'auteur du crime n'a pas encore été arrêté.
Les deux témoins du crime, n'ont pas voulu révéler le nom, et plus ils n'ont pas déposé au PF. Ils ont affirmé au reportage de Campo Grande News qu’un de tirs a touché le pied et l'autre la poitrine de Dorvalino, ils ont été aidé par une ambulance du Funasa (Fondation Nationale de Santé), qui venaient l'exploitation agricole Fronteira, ont suivi la direction de l'exploitation agricole de Morro Alto.
Le corps de Dorvalino Roche a été enterré dans une cavité simple, avec une croix en bois, à l'intérieur de l'exploitation agricole Fronteira, où 60 corps d'indigènes sont déjà enterrés. Le secteur du litige entre des Indiens et des agriculteurs, a 9.3 mille hectares et inclut plusieurs exploitations agricoles, y compris Morro Alto, Ita Brasília et Pequiri Saint Creuza, évacuées récemment, et la Fronteira.
Plus :
le12:28 des Agriculteurs disent qu'ils sont des victimes d'une injustice à António João
11:51 le Présidents du Funai et le ministre arrivent sur secteur du conflit
11:33 l’Indiens mort d’ António João étaient assesseurs de capitaine
11:18 Raufi accompagnent le comité de Brasília dans António João
10:00 des Propriétaires de la société de sécurité déposent au PF de Dourados
06:22 Ministres des Droits Humains doivent arriver aujourd'hui dans MS
04:19 Questions indigènes : groupe de Brasília visite António João
Le 18:55 le Présidents du Funai aussi seront à António João
18:15 Société de sécurité sont lien entre des agriculteurs et du décès
15:15 António João : un agriculteur dit qu' il a engagé des hommes de sécurité
12:16 les Indiens sont réunis dans secteur du conflit dans António João
communiqué de
9 janvier 2006
Brésil : record d'assassinats d'Indiens en 2005
Le meurtre du leader guarani kaiowá Dorvalino Rocha par des hommes de main, la veille de Noël, a porté à 38 le nombre d'Indiens brésiliens assassinés en 2005, chiffre le plus élevé de ces 11 dernières années.
Un employé d'une société de sécurité privée a avoué le meurtre de Dorvalino Rocha. Le 15 décembre dernier, Rocha et sa communauté avaient été expulsés par la police de Ñanderú Marangatú, leur territoire, qui avait été officiellement reconnu en mars 2005. Mais les propriétaires terriens ont contesté cette décision devant la Cour suprême brésilienne et les Indiens ont été relégués le long de la route où ils sont établis dans des abris de fortune.
Le Conseil indigéniste missionnaire (CIMI), une organisation brésilienne de soutien aux Indiens, estime que ce taux alarmant de crimes est dû à l'inertie du gouvernement : seuls cinq territoires indiens ont été officiellement reconnus en
Leia Aquino, une Guarani Kaiowá de Ñanderú Marangatú a déclaré aujourd'hui : "Nous sommes très inquiets. Nous avons très peur et nous n'avons pas le courage de sortir, même pour acheter des choses essentielles. L'année dernière a été terrible pour nous. Nous avons perdu beaucoup de gens, et pas seulement à Ñanderú Marangatú".
Stephen Corry, directeur de
Pour plus d'informations
Magali Rubino 00 33 (0)1 42 41 44 10
magali@survivalfrance.org
Pour en savoir plus sur les Guarani :
http://survivalfrance.org/tribes.php?tribe_id=158
Pour en savoir plus sur les Indiens du Brésil :
http://www.survivalfrance.org/tribes.php?tribe_id=156
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75010 Paris
00 33 (0)1 42 41 47 62
Survival aide les peuples indigènes à défendre leurs vies, protéger leurs terres et déterminer leur propre avenir
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